La crisi umanitaria in Siria discussa al Consiglio di Sicurezza



 
30 août 2012 –
Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a attiré jeudi l'attention du Conseil de sécurité sur la détérioration de la situation humanitaire en Syrie et dans la région, où plus de 2,5 millions de personnes sont en détresse.
 
M. Eliasson a indiqué au Conseil – réuni au niveau ministériel à l'initiative de la France, qui préside ses travaux pour le mois d'août – que les besoins les plus pressants concernent l'eau et l'assainissement, la nourriture et les abris, les couvertures et les soins de santé.
En outre, a-t-il précisé, l'accès aux dispensaires et hôpitaux est difficile, voire impossible, dans certaines zones, compte tenu de la violence, des points de contrôle et de la pénurie de carburant.
 
« À ce stade, nous devons traiter de deux questions principales, à savoir l'accès humanitaire et le financement de l'action humanitaire. Hier encore, l'appel de fonds de 180 millions de dollars lancé en faveur de la Syrie n'était financé qu'à hauteur de 50% », a déploré le Vice-Secrétaire général.
 
Pour le numéro 2 de l'ONU, les États qui ont de l'influence sur la Syrie ou l'opposition armée ont l'obligation de faire cesser les tueries et de promouvoir un règlement pacifique du conflit. M. Eliasson a toutefois estimé que l'idée de créer des couloirs humanitaires et des zones tampons dans le pays soulevait des préoccupations légitimes dignes d'êtres prises en compte.
 
Le peuple syrien a besoin de secours, a-t-il insisté. Mais, à terme, la crise actuelle ne pourra être résolue que par un processus politique crédible soutenu par une communauté internationale unie pour mettre fin à la violence et favoriser la mise en œuvre d'une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes, a conclu le Vice-Secrétaire général.
 
De son côté, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a dressé le tableau d'une situation humanitaire « dramatique » amplifiée par l'escalade du conflit armé. À ce jour, 229.000 personnes ont fui la Syrie ou cherchent à s'enregistrer comme réfugiées dans les pays voisins.
« Le nombre d'arrivants en Turquie continue de croître de façon alarmante, tandis que plus de 80.000 Syriens, grâce aux autorités turques, sont à présent hébergés dans des camps et des bâtiments publics dans le sud-est du pays », a-t-il relevé.
 
En Jordanie, l'afflux quotidien de réfugiés est constant. Cette semaine, plus de 5.000 personnes sont arrivées en l'espace d'à peine 30 heures. Près de 72.000 Syriens sont, à présent, enregistrés en Jordanie, mais le Gouvernement estime que le pays en a accueilli 150.000 depuis le début de la crise », a poursuivi le Haut Commissaire.
Au Liban, le nombre de Syriens réfugiés ou en attente d'être enregistrés dépasse les 57.000 personnes, tandis que l'Iraq – qui s'efforce de mettre en place sa propre transition postconflit– en accueille à présent 18.000.
 
Face à cette situation, le Haut Commissaire a salué la « coopération exemplaire » entre les gouvernements de ces pays, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les agences de l'ONU, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge et les ONG actives sur le terrain. Il a également souligné « le travail exceptionnel » effectué par le Croissant-Rouge syrien.
 
M. Guterres a appelé toutes les parties au conflit à garantir un accès sans restriction aux agences humanitaires afin que celles-ci puissent apporter leur aide sans discrimination et conformément aux principes qui guident l'action humanitaire. Le Haut Commissaire a également appelé toutes les parties à respecter et à fournir une protection à tous les réfugiés en Syrie, dont les Iraquiens et les Palestiniens
 
Fonte  www.un.org